- Ouais nan c’est moi, désolée… des que je frôle juste un tout petit peu le schéma du « Faut dire ce qui faut comme il faut parce qu’il le faut » ca me pique, j’aime pas, j’ai horreur de ca.
J’adore parler, hein, vraiment. Mais j’aime pas quand je dois me forcer a le faire. Comme hier soir, ca me servait plus a rien de continuer a parler alors qu’on allait tomber dans le « Oui et alors toi tu raconte quoi ? » et pourtant j’ai continue quand même, parce que c’est comme ca, c’est comme ca qu’on doit faire, pour pas vexer les gens. Alors que le fait d’arreter n’est pas fait pour blesser, juste s’arreter, c’est tout. Ça évite de se sentir oblige de combler les blancs. Mais comme l’autre personne ne le prend pas comme ca, tu dois continuer, même si t’en as plus envie.
Je déteste ca.
Ça le fait pour plein de choses. Autre exemple. Tu vas dire bonjour a ta tante, t’es content, vraiment heureux de la voir et tout, tu passes un bon moment. Ça peut être 30 secondes ou deux heures. Souvent c’est 5 minutes. Et puis une fois que c’est fini, tu te dis que bon ben tu vas y aller, mais non, non tu peux pas, tu dois rester, tu dois faire encore un minimum acte de présence parce que si tu pars maintenant ils vont mal le prendre. T’avais juste envie de dire bonjour, faire un bisou, demander des nouvelles puis partir sur un souvenir tendre, mais ca tu peux pas, parce que si tu restes pas plus de 10 minutes les gens se vexent. Et au lieu de dire « Oh c’est gentil a elle d’etre passée pour un bisou » ben ils finissent par dire que t’es égoïste, que tu passes que en coup de vent. Alors pour pas froisser les gens, tu dois t’asseoir, refuser a boire, et puis finir avec un verre de jus d’orange entre les mains, parler de la pluie et du beau temps, dire comment vont tes cours, tout ca en regardant discrètement l’horloge.
On devrait pas avoir a regarder l’horloge putain. Pas chez les gens que tu aimes.
Tu passes de l’agréable au forçage, tu te forces, et c’est ca qui fait qu’a chaque fois que tu pense que tu dois passer chez ta tante tu te dis que t’en as pas tellement envie. Parce que y a toujours ce moment la ou tu finis par te forcer, tu sais deja que ca va finir comme ca, avec les yeux sur l’horloge.
Le pire c’est qu’au fond tu sais que si tu pouvais t’en aller quand toi t’as envie, et ben tous les jours t’irais chez ta tante ! Tous les jours avec le sourire parce que tu garde pas le souvenir de te forcer.
C’est moche, merde, je trouve ca moche… et on continue de le faire parce que c’est les règles, la norme. Ça le fait avec tout le monde, tout le temps. Peut être que je suis pas normale, que je suis la seule que ca gêne plus que les autres alors je dois m’y faire.
Mais n’empeche que des fois ca pèse de faire semblant, juste parce qu’il le faut.
J’adore parler, hein, vraiment. Mais j’aime pas quand je dois me forcer a le faire. Comme hier soir, ca me servait plus a rien de continuer a parler alors qu’on allait tomber dans le « Oui et alors toi tu raconte quoi ? » et pourtant j’ai continue quand même, parce que c’est comme ca, c’est comme ca qu’on doit faire, pour pas vexer les gens. Alors que le fait d’arreter n’est pas fait pour blesser, juste s’arreter, c’est tout. Ça évite de se sentir oblige de combler les blancs. Mais comme l’autre personne ne le prend pas comme ca, tu dois continuer, même si t’en as plus envie.
Je déteste ca.
Ça le fait pour plein de choses. Autre exemple. Tu vas dire bonjour a ta tante, t’es content, vraiment heureux de la voir et tout, tu passes un bon moment. Ça peut être 30 secondes ou deux heures. Souvent c’est 5 minutes. Et puis une fois que c’est fini, tu te dis que bon ben tu vas y aller, mais non, non tu peux pas, tu dois rester, tu dois faire encore un minimum acte de présence parce que si tu pars maintenant ils vont mal le prendre. T’avais juste envie de dire bonjour, faire un bisou, demander des nouvelles puis partir sur un souvenir tendre, mais ca tu peux pas, parce que si tu restes pas plus de 10 minutes les gens se vexent. Et au lieu de dire « Oh c’est gentil a elle d’etre passée pour un bisou » ben ils finissent par dire que t’es égoïste, que tu passes que en coup de vent. Alors pour pas froisser les gens, tu dois t’asseoir, refuser a boire, et puis finir avec un verre de jus d’orange entre les mains, parler de la pluie et du beau temps, dire comment vont tes cours, tout ca en regardant discrètement l’horloge.
On devrait pas avoir a regarder l’horloge putain. Pas chez les gens que tu aimes.
Tu passes de l’agréable au forçage, tu te forces, et c’est ca qui fait qu’a chaque fois que tu pense que tu dois passer chez ta tante tu te dis que t’en as pas tellement envie. Parce que y a toujours ce moment la ou tu finis par te forcer, tu sais deja que ca va finir comme ca, avec les yeux sur l’horloge.
Le pire c’est qu’au fond tu sais que si tu pouvais t’en aller quand toi t’as envie, et ben tous les jours t’irais chez ta tante ! Tous les jours avec le sourire parce que tu garde pas le souvenir de te forcer.
C’est moche, merde, je trouve ca moche… et on continue de le faire parce que c’est les règles, la norme. Ça le fait avec tout le monde, tout le temps. Peut être que je suis pas normale, que je suis la seule que ca gêne plus que les autres alors je dois m’y faire.
Mais n’empeche que des fois ca pèse de faire semblant, juste parce qu’il le faut.
